L’industrie de la tourbe au Nouveau-Brunswick est née le 8 décembre 1941 lorsque Monsieur Conrad Fafard reçut du gouvernement le premier bail pour la coupe en blocs de la tourbe sur la «plaine de Shippagan». Sur l’île Lamèque, en 1945, un Québécois, Émilien Langevin, assisté de Joseph I. Chiasson de Lamèque, ont débuté l’exploitation à Savoy Landing.
Déjà, en 1942, 268 tonnes métriques de tourbe étaient expédiées vers les marchés des États-Unis. À cette époque, les blocs de tourbe étaient coupés manuellement en utilisant des pelles adaptées et ces blocs étaient empilés sur les champs pour le séchage. On se servait des chevaux et de tracteurs pour transporter le matériel à l’usine pour le broyage et l’ensachage. Les aspirateurs pour la récolte de la tourbe furent introduits en 1964, ce qui a grandement augmenté les niveaux de production.
Aujourd’hui, cette industrie est la deuxième en importance dans la région. Actuellement, on dénombre près de huit tourbières en exploitation sur l’Île Lamèque. Les plus anciennes tourbières existantes de la région comme celle de Shippagan sont devenus des sites en restauration. Des centaines d’ouvriers sont continuellement à l’œuvre pour extraire, transporter et empaqueter la tourbe vendue sur les marchés américain et asiatique. Plus de 13 millions de ballots sont produits annuellement au Nouveau-Brunswick, faisant de la province la première exportatrice de tourbe au Canada.
La tourbe produite au Nouveau-Brunswick est principalement utilisée en horticulture et en agriculture comme amendement au sol ou comme composante dans la préparation de milieux de culture. On l’emploie également dans la production de champignons ainsi que dans la fabrication de pots et de pastilles destinées à la germination des plantes.
Le Centre de recherche et de développement de la tourbe offre à l’industrie de la tourbe un outil essentiel à son développement.
L’Île Lamèque est constituée à 25 % de tourbières et pour Miscou, ce chiffre s’élève à 46 %. Environ le tiers des tourbières de Lamèque sont en exploitation, tandis que sur l’Île Miscou, aucune d’entre elles n’est exploitée. Les gens ont demandé au gouvernement un moratoire afin de garder intacte la nature de cette oasis de paix. Si vous désirez visiter une tourbière à l’état naturel, vous pouvez le faire en visitant le Sentier-tourbière qui est aménagé sur l’île Miscou.